Selon l’ONU, 70% de la population mondiale résidera en milieu urbain d’ici 2050. Pourtant, les politiques d’urbanisme ont été délaissées dans les années 90 et livrées à des promoteurs motivés par la rentabilité. Pour répondre à cet enjeu de densification, l’aménagement du territoire apparaît aujourd’hui comme un outil indispensable. Que faire pour développer nos villes à taille humaine ? Quelles visions pour améliorer la qualité de vie en milieu urbain ? Quelles solutions pour (re)créer du lien social en ville ? Singerbird tente de répondre à ces questions.
Des centres urbains denses
Nos villes se trouvent face à un enjeu de taille : une population grandissante. Les limites d’une ville trop peu densifiée sont nombreuses.
Atlanta est une ville qui a vu sa superficie se multiplier au fil des années. Les terrains agricoles en banlieue sont convertis en projets de lotissement et résidences unifamiliales. Les distances étant plus importantes à Atlanta, les habitants se déplacent principalement en voiture pour se rendre sur leur lieu de travail ou pour faire leur course. Un trafic important est alors créé. À l’inverse, Barcelone – ville qui hébergent le même nombre d’habitants qu’Atlanta soit 5 000 000 – s’est densifiée sur une surface 3 fois plus petite qu’Atlanta. Quelle différence ? La consommation énergétique d’Atlanta est 10 fois plus importante que celle de Barcelone.
Les villes n’ont donc d’autres choix que de densifier leur paysage pour améliorer la qualité de vie de ses habitants. Une ville dense permet une proximité avec de nombreux services et favorise une circulation plus durable. Enfin, le contraste entre une planification dense et des espaces communs tels que des parcs est une bonne alternative aux banlieues. Amsterdam et Copenhague sont d’excellents exemples !
Une mixité des usages
Nos villes sont actrices de nos vies sociales. Elles hébergent des groupes de personnes très différents. Plus les villes sont denses, plus une vie urbaine est établie. Or, on remarque une fragmentation urbaine. L’accès au logement, à l’éducation, à des services et à la culture marque des disparités. L’enjeu de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire aujourd’hui est de contrer une tendance à la ségrégation dans l’espace public. Pour ce faire, il semble essentiel de mixer les usages et les types de logements.
Architecture à faible hauteur
Les paysages de villes comme Hong Kong sont rythmés par des gratte-ciel. Ceux-ci répondent à la densification mais sont isolés de leur environnement. L’espace entre chaque bâtiment ne permet pas d’établir des espaces communs de qualité propice aux interactions. La hauteur des gratte-ciel pose également problème. Elle entrave la circulation de la lumière naturelle.
Par conséquent, la construction de bâtiments de 5 à 6 étages en “bloc” et des entrées directement à rue permet une meilleure animation de la vie commune et stimule les rencontres spontanées. Barcelone est une fois de plus un bon exemple. La ville de Gaudi est curieusement aussi dense que Hong Kong mais la faible hauteur de ses bâtiments rend la ville plus agréable.
Pour Singerbird, une ville à taille humaine favorise la mobilité douce par la proximité et la diversité des usages tout en faisant face à sa densification.